Iron Mask

« Si tu ne décides pas de ton destin, c’est ton destin qui décide pour toi.»

 

Bon ben voilà, je voulais m’attaquer à un gros truc bien complexe à rendre, j’ai été servi!… Je m’y suis risqué, j’ai ramé (beaucoup) et après plusieurs « j’arrête et je passe à autre chose… » suivis de « Non, je continue Jean-Pierre… », je dois avouer que l’accouchement s’est fait dans la douleur… mais j’ai beaucoup appris!

J’avais déjà maintenant plusieurs portraits d’être humains à mon actif et sachant que je comptais faire un Tony Starck, je me suis alors posé la question : « Tiens et si je le faisais aussi en armure? » Non content de me questionner en permanence sur comment rendre au crayon des cheveux, des poils, un grain de peau, je m’imposais maintenant de dessiner le héros masqué.
Du métal brossé et de la lumière, rien de plus, rien de moins

Le dessin a été extrêmement exigeant en terme de symétrie, j’ai refait les tracés un nombre incalculable de fois. Le pire étant que quand vous vous rendez compte d’un problème d’un côté du casque, vous allez avoir la joie de le rencontrer également de l’autre côté. C’est vraiment le dessin qui aura été le plus long à faire pour moi jusqu’à présent!

Et je ne vous parle pas du rendu des ombres, toute la lumière provenant en majorité des yeux. Il a été vraiment important de bien analyser le modèle, le comprendre, pour être en mesure de reproduire ce que l’on voit pour le donner à voir au spectateur final de la manière la plus claire possible

Bas les masques…

Cette thématique du masque m’intéressait également à un autre niveau car comme pour ce super héros, la vie nous amène à porter au quotidien des masques à un point tel qu’on en finit par la force de l’habitude à ne plus s’en rendre compte, et croire que nos masques sont nous au final et que sans eux nous ne sommes plus rien… alors que ce sont pourtant bien eux qui nous limitent!

C’est quelque chose que je constate chaque semaine depuis que je me suis lancé dans ces initiations au dessin que je donne dans des bars depuis ce début d’année 2017. Toutes ces personnes se présentent à moi avec leur vécus, leurs ressentis et leur expérience (leurs masques quoi) par rapport à cette pratique « artistique » qu’est le dessin (morceaux choisis : je n’ai pas le don – même quand j’étais enfant, je dessinais plus mal que la moyenne – j’adorais dessiner quand j’était petite et puis j’ai abandonné…). Je ne puis vous conter ici le plaisir que je peux éprouver à leur démontrer pendant les 2H30 qu’on passe ensemble qu’elle peuvent se mettre au dessin si elles le souhaitent et, mieux encore, qu’elles ont déjà tout ce qui est nécessaire pour s’y mettre! Je profite donc de cet atelier pour leur permettre d’enlever le masque qu’elles portaient par rapport au dessin en arrivant jusqu’à moi et je le prends vraiment comme une mission de continuer. A l’heure où je vous parle, j’en ai déjà fait 40 et je compte bien en faire 3000! C’est quelque part trop important à mes yeux!

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